On est en train de faire de nos enfants des handicapés sociaux, tout ça pour nourrir notre propre égo. Aujourd’hui, on a des enfants collés à leur écran, qui ne savent plus jouer ensemble et qui ont de gros déficits d’apprentissage. Alors quel style d’éducation est le meilleur. Je vous laisse faire votre choix.
- Se salir
- Il y a 40 ans : Oh, vous avez de la terre de partout. Vous vous êtes sûrement bien amusés. Changez-vous et mettez tous vos habits à la machine.
- Aujourd’hui : Allez jouer dehors, mais ne vous salissez pas. Oh… Et ne courez pas et ne vous roulez surtout pas sur le sol.
Est-ce qu’on n’est pas en train de voler l’enfance de nos enfants ? Comment peut-on espérer que les enfants apprécient les activités en plein air si on leur impose des règles complètement stupides ?
- Finir son assiette
- Il y a 40 ans : Non, tu ne peux pas sortir de table. Finis d’abord ton assiette et débarrasse-la après avoir fini.
- Aujourd’hui : Tu n’aimes pas ce que j’ai préparé pour le dîner ? Ok, je vais te préparer autre chose. Que veux-tu manger ?
D’un côté, je suis contre l’idée d’obliger un enfant à finir son assiette, car je pense qu’il/elle est capable de dire s’il/elle a encore faim ou pas. En revanche, traiter ses enfants comme des progénitures royales à qui tout est dû est une grosse erreur à mes yeux.
- Manger des sucreries
- Il y a 40 ans : Il te reste de la monnaie ? Achète une sucette…
- Aujourd’hui : Il y a déjà 6 paquets de bonbons dans le panier. Encore un et c’est bon !
Avant, il y avait des limites. Les enfants n’étaient pas pourris-gâtés. Aujourd’hui, on fait littéralement tout ce qu’on peut pour ne pas déclencher un caprice chez notre enfant. Peu à peu, on devient les esclaves de nos enfants.
- Limiter l’amusement
- Il y a 40 ans : Il est tard, rentrez à la maison. Vous n’allez quand même pas passer toute la nuit dehors.
- Aujourd’hui : Allez, posez ces écrans et sortez jouer dehors. Vous êtes pâles comme des fantômes.
Clairement, c’est la plus grande différence. Il y a 40 ans, il fallait forcer les enfants à rentrer à la maison. Maintenant, il est presque impossible de les faire sortir de leur chambre. Ils sont les prisonniers de la technologie.
- Réagir à la punition
- Il y a 40 ans : Ta maîtresse t’a puni ? Qu’est-ce que tu as fait de mal ?
- Aujourd’hui : Tu as été puni ?! Demain, je vais aller voir le directeur… Personne ne se comporte comme ça avec mon enfant.
Maintenant, on a cette idée folle que nos enfants sont des êtres parfaits, incapables de faire quoi que ce soit de travers. On les voit comme des anges innocents qui sont injustement punis. En réalité, c’est surtout notre égo qui est blessé.
- Régler les disputes
- Il y a 40 ans : Tu t’es disputé avec Paul ? Eh bien, demain tu iras chez lui pour faire la paix.
- Aujourd’hui : Paul s’est moqué de toi ? Je vais tout de suite appeler sa mère !
Comme dans le point précédent, aujourd’hui on a tendance à parler et agir à la place de nos enfants. On ne leur laisse aucune indépendance. De plus, on ne leur apprend plus à régler leurs problèmes.
- Être poli avec les adultes
- Il y a 40 ans : Quand tu vois un adulte, sois poli et dis-lui “bonjour”.
- Aujourd’hui : Ne parle pas aux inconnus !
Pour être honnête, le monde moderne est beaucoup plus dangereux que la société dans laquelle nous avons grandi. Donc, pour une fois, je vais donner l’avantage à l’éducation moderne. Je suis d’accord avec l’idée qu’il ne faille pas parler aux inconnus.
- Prendre soin de soi
- Il y a 40 ans : Fais attention à toi !
- Aujourd’hui : Envoie-moi un message toutes les demi-heures.
On ne donne plus de libertés aux enfants et on ne leur fait pas confiance. En fait, on projette nos peurs et on imagine le pire. Au lieu d’enseigner à nos enfants à se défendre, on exerce une pression malsaine sur eux.
- Remplacer les jouets cassés
- Il y a 40 ans : Tu as cassé ton jouet préféré ? Maintenant, tu apprendras à mieux prendre soin de tes affaires.
- Aujourd’hui : Tu as cassé ton jouet préféré ? Ok, demain on ira en acheter un autre.
Qu’est-ce qu’on essaie d’accomplir en faisant ça ? Créer des adultes incapables de prendre la responsabilité de leurs actes ? Ou est-ce qu’on essaie de combler un manque qu’on a ressenti pendant notre enfance ? Clairement, acheter encore et encore ne peut pas remplacer l’amour ou le temps que vous devez offrir à vos enfants.
- Être malade
- Il y a 40 ans : Rémy tousse un peu et son nez coule mais je l’ai quand même envoyé à l’école.
- Aujourd’hui : Rémy tousse un peu et son nez coule donc il ne va pas aller à l’école cette semaine.
Bien entendu, ce scénario est valide en dehors de notre situation pandémique actuelle. Honnêtement, est-ce que vous pensez vraiment que votre enfant va souffrir parce qu’il va à l’école alors qu’il tousse un peu ?
Non, dès qu’il franchira la porte de l’école, il oubliera très probablement sa fatigue.
- Se comparer aux autres
- Il y a 40 ans : Je me fiche de savoir ce que la maman de Loïc lui a offert. Ce qui m’intéresse, c’est ton éducation et ton comportement.
- Aujourd’hui : Si Loïc a reçu ce cadeau pour son anniversaire, je te l’offrirai aussi.
La comparaison entre enfants est tout à fait normale. Mais c’est à nous, en tant que parents, de poser des limites saines. On ne peut pas tout offrir à nos enfants. Et il n’est pas sain de tout leur offrir.
- Faire des études
- Il y a 40 ans : Si tu ne veux pas étudier, tu vas passer ta vie à nettoyer les toilettes.
- Aujourd’hui : Si tu apprends ta leçon, maman/papa va t’acheter ce que tu veux.
Avant, il était clair que si l’enfant étudiait, c’était pour lui, pour son futur. Maintenant, on le pousse à apprendre pour qu’on ne le finance pas toute notre vie. Et si, au lieu de pousser un enfant qui ne veut pas apprendre à apprendre, on lui disait qu’il avait d’autres options : des éducations ou travailler ?
- Répéter
- Il y a 40 ans : Je ne te le répéterai pas deux fois !
- Aujourd’hui : Calme-toi et mange. Calme-toi. Mange. Est-ce que tu peux te calmer et manger. Est-ce que tu m’entends ? Calme-toi un peu et mange.
Pourquoi est-ce qu’on s’entête à parler quand les enfants n’écoutent pas. Avant, il y avait du respect. Maintenant, élever des enfants est plus un test de patience qu’autre chose.
- Accuser
- Il y a 40 ans : Peu importe qui est coupable. Nettoyez tous et rangez cette chambre, tous ensemble.
- Aujourd’hui : Cours dans ta chambre pour nettoyer le bazar que tu as fait.
“Ce n’est pas de ma faute” n’a jamais été une excuse valable quand j’étais petite. Quand quelqu’un faisait des bêtises, tout le monde devait participer au nettoyage. Maintenant, on a tendance à pointer du doigt et à automatiquement rejeter la faute. Mais à votre avis, comment se sent l’enfant à ce moment-là ?