Si Booba l’a popularisée, l’expression « OKLM » ne trouve pas ses racines dans le rap ou la langue des banlieues. Pour en comprendre le sens, il faudra aller chercher ailleurs, mais commençons par nous accorder sur sa signification.
Un terme zen : Et si on vous disait qu’« OKLM » est un acronyme phonétique, parviendriez-vous à en déchiffrer le sens ? Vous l’aurez sans doute compris, derrière ces quatre lettres mystérieuses se cachent deux mots tout simples : « au calme ». Peut-on alors dire qu’on a passé « des vacances OKLM » ? Pourquoi pas, mais le sigle s’emploie surtout de deux manières bien précises.
D’une part, il sert à qualifier une attitude sereine, une approche détendue (voire confiante) de la situation. Dans ce contexte, « OKLM » est souvent précédé du verbe « aller » :
Le bac, moi, j’y vais OKLM.
T’énerve pas, vas-y OKLM.
« OKLM » se mue également en adjectif pour parler d’une personne « zen » :
Tu verras, ce prof, il est vraiment OKLM.
Oh, moi, tu sais, je suis plutôt OKLM.
Dans tous les cas, c’est quelque chose de positif.
Une origine numérique : Pour comprendre l’étymologie du terme, pas besoin d’aller loin : comme « MDR » (« mort de rire ») et « CCCV » (« coucou, ça va ? »), « OKLM » a d’abord émergé sur les forums internet et les réseaux sociaux, avant de devenir monnaie courante en SMS et sur les messageries instantanées. L’acronyme semble avoir fait son apparition en 2012, mais c’est en 2014 qu’il s’est fondu dans la culture populaire grâce à Booba. Le rappeur en a fait le titre d’un de ses tubes et il n’en fallait pas plus. Bref, ça fait maintenant une bonne décennie qu’on emploie « OKLM » : si vous découvrez ce terme aujourd’hui, il est temps de vous l’approprier.