Le cuir d’ananas est une invention qui pourrait complètement changer l’approche de la production de cuir dans le monde et donc la production de vêtements, mais aussi contribuer au bien-être animal.
La toute jeune société Pinatex, implantée aux Philippines, confectionne du cuir à parti de feuilles d’ananas pour le prêt-à-porter. Une solution salvatrice pour les bovins et l’environnement…
Une bonne nouvelle pour les végétariens… et pour les bovins. Il faut le reconnaître aux véganes, bien que leur mode de vie sans viande, lait, œufs, cuir et laine soit stricte, ils fourmillent d’idées pour remplacer ce qui aurait pu leur manquer. Ainsi, la créatrice de Pinatex Carmen Hijosa, qui a pourtant travaillé longtemps dans l’industrie du cuir animal, fabrique à présent du cuir issu des feuilles de l’ananas.
Bien que cette entreprise soit située aux Philippines, et soit la première connue pour l’instant pour vendre du cuir d’ananas, la technique n’est pas récente.
Dans l’archipel, on utilisait au 16 ème siècle, déjà les fibres de ce fuit pour confectionner des accessoires féminins. Carmen Hijosa s’est donc inspirée de cette utilisation pour extraire les fibres des feuilles d’ananas et en faire un tissu solide dont les nervures ressemblent à s’y méprendre à du cuir animal.
Il faut 480 feuilles (soit à peu près 16 ananas) pour élaborer un mètre carré de textile qui pourra un jour servir à confectionner des sacs à main, vestes, chaussures et autres accessoires.
Fibre d’ananas issue des feuilles et qui forme le cuir : Cette utilisation de l’ananas est une bénédiction pour les animaux, et le cuir d’ananas est aussi écologique et bon pour l’environnement. Car « les processus de tannage de la peau animale et sa production ont des effets néfastes sur l’environnement, ainsi que sur le bien-être des animaux et des personnes impliquées dans cette industrie», explique la créatrice à PlayGround Magazine.
Cette invention pourrait donc épargner un grand nombre d’animaux, mais également freiner l’élevage intensif.