Selon une récente étude réalisée par l'Université Queen Mary de Londres, 300 000 femmes meurent chaque année des suites d'une césarienne. Un constat on ne peut plus alarmant...
Dans le monde, l'accès aux soins est extrêmement inégal. Selon une récente étude réalisée et dirigée par l’Université Queen Mary de Londres, la césarienne dans les pays en développement était beaucoup plus élevé que prévu. En Afrique subsaharienne par exemple, cette intervention chirurgicale peut être fatale. Le nombre de femmes qui en meurent dans cette région est en effet 100 fois plus élevé que dans les pays riches comme le Royaume-Uni.
Faute de médecins qualifiés, les jeunes mamans ne sont malheureusement pas suffisamment suivies. Dans le cas d’une césarienne, le taux d’infections nosocomiales est augmenté de 5 à 10 %. "Il se peut également que la cicatrice de la césarienne s'infecte. Il faut également noter une augmentation du risque d'hémorragie tardive et d’infection urinaire", ont fait savoir les chercheurs dans leur rapport.
Accoucher par césarienne double les risques graves : Si la accouchement par césarienne est associé à un risque plus élevé de complications graves pour la mère. L'étude a révélé que, pour les femmes de moins de 35 ans, la probabilité d'avoir des complications maternelles après un accouchement par césarienne était environ 1,5 fois supérieure à celles qui ont accouché par voie vaginale.
Cette probabilité s'est révélée presque deux fois plus élevée chez les femmes de plus de 35 ans. "Ces résultats ont des implications pour la pratique clinique et seront utiles pour décider du type d'accouchement. Les médecins doivent tenir compte de ce risque accru pour déterminer la meilleure façon d'accoucher, surtout pour les mères plus âgées", estime l'auteure principale Diane Korb, obstétricienne à l'Hôpital Robert Debré et épidémiologiste à l'Inserm (Paris). Parmi ces complications, on retrouve surtout des hémorragies.
"Nos résultats soulèvent des questions sur les pratiques de certains obstétriciens qui pratiquent des accouchements par césarienne en raison de l'âge avancé de la mère, peut-être dans l'idée qu'il n'y aura probablement pas d'autres grossesses. Cette pratique devrait être modifiée pour éviter d'exposer inutilement les femmes de plus de 35 ans au risque de morbidité maternelle aiguë sévère", alerte Diane Korb.
Source : aufeminin