FaceApp, une application permettant modifier l’apparence d’un égoportrait pour voir de quoi l’on aurait l’air avec un âge ou un sexe différent, refait actuellement surface grâce au défi viral #FaceAppChallenge. Mais sa politique de confidentialité trop vague suscite des inquiétudes pour la protection des données des utilisateurs.
Le #FaceAppChallenge (aussi appelé #AgeChallenge ou tout simplement #FaceApp), met les internautes au défi d’utiliser FaceApp pour se vieillir artificiellement avant de publier la photo sur les réseaux sociaux. En quelques jours, de nombreuses célébrités aussi bien ici qu’ailleurs dans le monde se sont prêtées au jeu, créant un effet d’entraînement auprès de leurs admirateurs.
Or, les utilisateurs devraient peut-être y réfléchir à deux fois avant de se servir de l’application. Dans sa politique de confidentialité(Nouvelle fenêtre), FaceApp mentionne qu’elle enregistre les photos et leurs métadonnées, ainsi que les informations personnelles des utilisateurs, leur localisation géographique et leur historique de navigation.
« Il est impératif qu'on développe certains réflexes dans le cadre de nos interactions avec les outils technologiques, estime Luc Lefebvre, cofondateur de Crypto.Québec et expert en cybersécurité. Le premier devrait être de se poser la question suivante : “comment est-ce que cette application fait de l'argent?” Et l’entreprise qui conçoit le logiciel devrait fournir des réponses claires et faciles à comprendre sur son site. »
FaceApp affirme ne pas revendre ou louer ces informations à des entreprises tierces, mais précise qu’elles sont tout de même transmises à des « partenaires publicitaires » dans l’objectif de présenter des publicités ciblées. Les conditions d’utilisation(Nouvelle fenêtre) de FaceApp indiquent également que l’entreprise obtient tous les droits d’utilisation des photos téléversées dans l’application comme si elles leur appartenaient.
« Vous accordez à FaceApp une license perpétuelle, irrévocable, non exclusive, libre de droits, mondiale [...] lui permettant d’utiliser, reproduire, modifier, adapter, publier, traduire, créer des produits dérivés, distribuer, montrer en public et afficher votre contenu d’utilisateur et tout nom, nom d’utilisateur ou information du même genre fournis en lien avec votre contenu d’utilisateur dans tout format médiatique et canal de diffusion actuellement connu ou à venir, sans compensation pour vous », peut-on notamment y lire.
Source: The Next Web, Mashableet TechCrunch, ici.radio-canada.ca