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Une infirmière et une pédiatre, aujourd'hui en retraite, ont été condamnées à six mois de prison avec sursis, jeudi 24 septembre au tribunal correctionnel de Saint-Malo, pour avoir prescrit et administré une dose létale de médicament au petit Mathis, décédé à l'hôpital de Saint-Malo en 2012.

 

La pédiatre a été condamnée pour avoir écrit une prescription incomplète et la jeune infirmière pour avoir injecté une dose de chlorure de potassium 10 fois supérieure à la dose tolérée par un enfant.

Au centre des débats, cette prescription incomplète du médecin pédiatre, difficilement interprétable par cette infirmière qui exerçait depuis quelques jours seulement car tout juste diplômée. Après l'injection, le petit Mathis, a fait un arrêt cardiaque ayant entraîné sa mort.

"Une prescription griffonnée dans l'urgence par la médecin. Mathis était alors en pleine crise de diabète. Elle ne précise pas dans quelle quantité d'eau le produit doit être dilué. Une prescription illisible, relèvera l'expert, et mal comprise par l'exécutante. Cette dernière posera la question à sa supérieure et à une interne", raconte Le Télégramme.

Selon le quotidien, par deux fois, la médecin lui confirmera qu'il faut injecter trois ampoules. À ce moment-là, les deux femmes ne se sont pas comprises. "Nous n'étions pas sur la même longueur d'onde", explique la pédiatre pour qui il semblait évident que la substance devait au préalable être diluée.

« Il fallait déjà oser poser trois fois la question. J'aurais dû la poser une quatrième fois », a indiqué  au tribunal, l'infirmière, effondrée. "Je regrette énormément ce qui s'est passé. Il n'y a pas un jour où Mathis n'est pas dans ma tête. Si je pouvais remonter le temps, je le ferais".

"L'hôpital ne nous a jamais rien caché. L'erreur a été admise aussitôt, confie au quotidien Le Télégramme, la maman, aide-soignante dans ce même établissement et en arrêt maladie depuis le drame. On n'accepte pas ce qui s'est passé. Vous perdez votre enfant sur une erreur. C'est inadmissible. Il faut plus de professionnalisme dans les hôpitaux, de la qualité et non de la quantité".

L'hôpital de Saint-Malo n'a pas été poursuivi dans cette affaire où "il n'y a pas eu de problème d'organisation", selon les conclusions du juge d'instruction.

Rédaction Topsante avec Le Télégramme et France 3

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