Voici le décryptage d'un pilote sur cette affaire :
"Lorsque le vol AF-735, en provenance de Ouagadougou, arrive à proximité de Paris-Charles-de-Gaulle, le contrôleur aérien demande à mon collègue de réduire sa vitesse à Mach 0.75 alors que sur ce type de vol long-courrier, nous arrivons à Mach 0.82.
Le contrôle demande donc de réduire la vitesse de 871 km/h à 800 km/h, soit une baisse de 70 km/h. En règle générale, les vols long-courriers arrivent à une vitesse de croisière plus importante que les autres vols, mais, souvent, les contrôleurs aériens se contentent, grâce à leur logiciel de séquencement Maestro, de mettre les avions en file indienne sans faire passer les plus rapides devant, une situation que le logiciel gère mal. Le pilote est donc furieux.
Mon collègue explique qu'il a rattrapé son retard. Il a dû décoller en retard de Ouagadougou et a passé six heures à optimiser sa trajectoire et sa vitesse pour rattraper 10 ou 15 minutes afin d'arriver à l'heure et d'assurer les correspondances. En lui demandant de ralentir, le contrôleur aérien lui fait perdre le temps qu'il avait regagné. Du coup, notre avion a dû consommer 3 à 4 tonnes de kérosène, du fait de l'accélération, pour rien."