Nous devons penser à ce qui nous dérange chez les autres. Pourquoi les commentaires de notre frère nous gênent-ils lors des repas de famille ? Pourquoi ne sommes-nous pas capables de raisonner quand notre belle-soeur est face à nous ? Pourquoi ne supportons-nous pas que les autres ne nous soutiennent pas quand nous le voulons ?
Pour analyser ceci, il est bon de faire une liste de toutes les choses qui nous dérangent chez les personnes qui nous entourent. Nous nous rendrons probablement compte qu’il y a des valeurs que nous sous-estimons aussi ; c’est-à-dire que nous réaliserons probablement qu’il y a des choses que nous faisons mal également.
D’une certaine façon, nous devons nous poser des questions comme : pourquoi ne réagissons-nous pas de la même façon que les autres face à une situation ? Pourquoi un « bonjour » simple et sec nous énerve-t-il lorsqu’il vient de certaines personnes et ne provoque aucune réaction en nous si d’autres le prononcent ?
La réponse est simple : nous ne ressentons pas les mêmes choses pour certaines personnes et pour d’autres. C’est pour cela que l’étape suivante consiste à faire une liste de ce pour quoi nous devrions être reconnaissant-e-s envers ces personnes qui nous dérangent (elles ont probablement fait quelque chose pour nous ou pour quelqu’un que nous aimons). Nous saurons que nous nous sommes libéré-e-s quand ce qui nous dérangeait chez l’autre cessera de nous énerver et quand l’expérience qui nous gênait cessera de se répéter.
Il n’existe pas de limites temporelles pour la réalisation de cette liste ; c’est-à-dire que nous devons prendre le temps nécessaire pour examiner le nombre de caractéristiques qui nous gênent chez l’autre personne et qui se trouvent également en nous. Lorsque nous aurons fini, il sera judicieux de réaliser une autre liste en y mettant les points à propos desquels nous voudrions nous excuser.
Il se peut que nous ayons du mal à faire cette liste et que, en la finissant, nous pensions que nous l’avons remplie de détails forcés et sans importance. Cependant, ce geste difficile nous sera utile pour nous rendre compte que, parfois, notre regard a été hostile, ou que nous avons parlé à une personne sur un ton sec, ou que nous l’avons critiquée dans son dos.
Le dernier pas, et le plus courageux, est de contacter cette personne en l’appelant, en lui envoyant une lettre ou en lui parlant directement. Nous devrons la remercier pour les motifs que nous avons pointés dans la première liste et, ensuite, nous lui demanderons pardon pour toutes les choses que nous avons notées dans la seconde liste.
Cette étape est si difficile que nous la croyons irréalisable, surtout parce que nous sentons que garder nos distances est une question de santé mentale. Cependant, nous devons nous demander si nous voulons effacer cette douleur ou si nous voulons garder cet orgueil en tant que guide de notre vie.
Si nous voulons surmonter ce point et faire tout notre possible pour effacer cette rancoeur, le contact doit être direct. En revanche, si nous n’envisageons pas cette option, une manière moins radicale est d’écrire une lettre que nous n’enverrons pas, afin de nous permettre de nous libérer de ce poids émotionnel que nous gardons enfoui en nous.
D’une façon ou d’une autre, connaître la loi du miroir nous aide à être prévoyant-e-s et à essayer de ne pas nourrir notre rancœur et nos mauvais sentiments dans le futur. Nous ne devons pas oublier que nous projetons ce que nous portons en nous et c’est pour cela que chaque chose que nous voyons chez les autres en dira probablement davantage sur nous-mêmes que sur les autres.