Les données seront étudiées dans le cadre d’une évaluation en novembre à l’UE, qui décidera de maintenir ou non l’interdiction néonique. La BBC rapporte que l’UE «travaille sur de nouveaux projets de proposition pour étendre l’interdiction des néonicotinoïdes».
Pour illustrer la nature complexe du problème, comme les néoniques ont été interdits depuis 2013, certains agriculteurs européens pulvérisent de plus grandes quantités d’autres pesticides tels que les pyrthroïdes, ce qui peut nuire aux abeilles et aux insectes bénéfiques.
Il existe certainement un besoin de lutte antiparasitaire dans l’agriculture, mais quel est le coût de l’approche chimique sur l’environnement naturel et les abeilles domestiques qui pollinisent nos cultures vivrières ? La preuve sur les néoniques dit que les abeilles sont très sensibles à ces produits chimiques, mais les agriculteurs ont également besoin de solutions alternatives.
Pour résoudre le problème, nous devons considérer comment nous sommes arrivés ici. Des parasites ont été introduits dans le monde entier en embarquant sur des navires humains et d’autres véhicules. Les ravageurs trouvent souvent leurs nouveaux lieux dépourvus de prédateurs naturels qui les garderaient normalement sous contrôle.
Les pratiques agricoles agressivement poussées par les fabricants de produits chimiques et les entreprises d’OGM ont également augmenté les problèmes d’organismes nuisibles. Le modèle agricole corporatif et breveté implique des cultures monoculturelles dépendant des intrants chimiques élevés. Cela crée une boucle de rétroaction positive où les plantes nuisibles et les insectes deviennent résistants aux herbicides et aux pesticides, incitant les entreprises à fabriquer d’autres produits chimiques plus toxiques.
Cette dépendance sans cesse croissante contre les produits chimiques, qui menace les écosystèmes naturels et la santé humaine, est très rentable pour des entreprises comme Bayer et Monsanto.
L’approche chimique ignore complètement des milliers d’années d’apprentissage humain. Le concept maintenant connu comme la lutte intégrée des ravageurs (IPM) (des pratiques envahissantes telles que la polyculture, la rotation des cultures, l’enrichissement du sol et les bordures d’arbustes indigènes) est une alternative efficace à l’approche chimique.
Les solutions holistiques et non toxiques font face à des entreprises valant des milliards de dollars comme Bayer qui n’hésiteront pas à nier les conclusions scientifiques, même les études financées par Bayer eux-mêmes.