Les abeilles sont menacées partout dans le monde par les pesticides destructeurs. Partout ? Non ! Il existe un endroit sur Terre où les abeilles sont à l’abri. Ce sanctuaire, c’est Cuba !
La raison en est simple. Cuba a tout simplement renoncé aux pesticides dans les années 1990. Intéressant quand on sait que de la survie des abeilles dépend la survie de notre écosystème. Et si on suivait cet exemple en France ?
Une production de miel record à Cuba :
Eh oui, à Cuba il n’y a pas que des vieilles voitures, du rhum et des cigares. Il y a aussi des abeilles pour le plus grand bonheur des apiculteurs ! Certains d’entre eux réussissent même à récolter jusqu’à 45 kg de miel par ruche. De quoi rendre jaloux nos apiculteurs français qui peinent à en récupérer quelques 20 kg par ruche ! La récolte de miel est si abondante que le miel bio est le 4e produit le plus exporté à Cuba.
Au-delà de l’intérêt écologique, l’intérêt économique est évident : en 2014, l’île a produit 7200 tonnes de miel pour une valeur estimée à 23,3 millions de dollars. En réalité, le succès du miel à Cuba est le fruit du hasard. Dans les années 90, l’alliée de Cuba, l’URSS, n’arrive plus à exporter ses pesticides vers l'île de Fidel Castro qui est bien obligé de s’en passer. Bonne nouvelle pour les abeilles qui en profitent pour se développer !
Sans pesticides, les abeilles prospèrent :
Un apiculteur cubain, Raul Velasquez, donne sa version des faits à l’agence de presse Reuters : "Le gouvernement n’est pas autorisé à nous vendre des produits chimiques. Ça pourrait être la raison pour laquelle les abeilles ne meurent pas ici comme dans d’autres endroits.
C’est un environnement très naturel ici." Le miel devient donc de l’or à Cuba, d’autant plus que la production est biologique. Mais, l’intérêt de ce phénomène revêt une autre importance pour la planète. En effet, ce qu’il faut retenir, c’est que l’arrêt de l’utilisation des pesticides permet aux abeilles de prospérer à nouveau. Et les abeilles sont des insectes pollinisateurs d’une importance majeure. C’est grâce à elles que nous disposons de la plupart de nos ressources alimentaires. Elles conditionnent donc notre survie sur Terre.