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Le chat noir est synonyme de malheur en France et dans plusieurs pays d’Europe et du monde. Le simple fait de le croiser fait frissonner les superstitieux. Pourtant, un petit matou au pelage d’ébène n’est pas plus dangereux que n’importe quel autre. Alors, comment expliquer cette crainte largement répandue ? Découvrez la réponse dans ce dossier complet !

Le chat noir et le malheur : une association qui remonte au Moyen-âge

Ce serait au Moyen-âge que le chat noir aurait commencé à inspirer la crainte et la superstition. Chaque petit félin au pelage d’ébène était associé aux sorcières et supposé être une incarnation du diable. Il était vu comme un animal dangereux dont le but consistait notamment à vampiriser les jeunes enfants, à hypnotiser les honnêtes gens de ses yeux qui brillent dans la pénombre ou encore à imiter les cris des enfants pour terroriser la population – en réalité des cris de chats en rut.

Pourquoi une telle croyance ? Pour la comprendre, il faut se tourner vers l’Église et la fameuse chasse aux sorcières, qui s’est étendue du VIIIe au XVIIIe siècle, avec des pics plus ou moins importants de ce mouvement selon les époques. L’Église s’est lancée dans une politique ferme de dénonciation des péchés et s’est imaginée qu’un complot de sorcières s’organisait en secret pour détruire la chrétienté.

Les femmes qui avaient le malheur d’être quelque peu marginales – c’est-à-dire les guérisseuses (qui utilisaient les bienfaits des plantes pour les soins), les femmes solitaires, les femmes érudites, etc. – furent alors très vite considérées comme des menaces. Il suffisait qu’une vache meure dans le village voisin, qu’un enfant se blesse ou qu’un paysan décède pour que la malheureuse soit qualifiée de sorcière et condamnée au bûcher. Il en allait de même si elle était accompagnée d’un chat noir ou si elle en nourrissait un, qui serait, selon les chrétiens, le diable ! Néanmoins, l’Église haïssait tous les chats en général, qu’ils soient noirs ou porteurs d’autres couleurs.

En effet, l’Église considérait que le chat était porteur de vices et de péchés ignobles, tels que l’avarice, la colère, l’envie, la gourmandise, la luxure, l’orgueil et la paresse. Des millions de pauvres petits matous au pelage noir furent ainsi condamnés avec leurs maîtresses et finirent ainsi pendus, écorchés vifs, crucifiés ou brûlés.

Même si nous ne vivons plus au Moyen-âge, cette sombre idée a perduré et a laissé des traces. Pourtant, les chats étaient vénérés dans l’Égypte ancienne et la déesse chatte Bastet était vue comme la protectrice de l’humanité. Toutefois, il se peut que la mythologie celtique ait influencé les croyances religieuses du Moyen-âge. En effet, la légende de la créature Cat Sith faisait peur, car ce monstre, qui venait voler les âmes des défunts avant que les dieux ne les réclament, ressemblait à un grand chat noir portant une tache blanche sur le poitrail. En conséquence, les chats noirs étaient chassés des cimetières, de crainte qu’ils n’emportent les morts en enfer.

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