La violence est un cercle vicieux qui s’auto-alimente. Dans l’éducation, nous évoquons le terme de « violences ordinaires » dans le sens où elles sont malheureusement très répandues voire banalisées malgré la souffrance qu’elles engendrent.
Il s’agit d’expressions ou de comportements qui blessent (physiquement ou moralement) et alimentent la peur. Ces violences créent aussi de la dépendance et elles génèrent du conformisme. Elles plantent aussi les graines nocives de l’exclusion, du rejet et de l’humiliation.
C’est ce que nous explique Nathalie de Boisgrollier dans son livre « Élever son ado sans baisser les bras ».
Le problème est que cette violence se transmet parfois inconsciemment d’une génération à l’autre. Car nous, parents, l’avons peut-être subie et intégrée à notre mode éducatif.
Il est donc important d’en prendre conscience pour la désamorcer.
À ce titre, voici quelques violences verbales à éviter :
- Faire des remarques qui rabaissent ou des comparaisons : « Mais moi, à ton âge, je… », « T’es pas capable de… », « Tu crois que je me sacrifie pour tes beaux yeux ? », « Regarde ta sœur, elle bosse, elle ! », « Tu as vu comment tu t’habilles ? », etc.
- Les « étiqueter » : « tu es idiot », « tu es impertinent »,… car cela cristallise un état et renforce les croyances limitantes
- Souligner toujours ce qui ne va pas au lieu de relever les efforts, les progrès et les réussites.
- Ne pas intervenir même si on est au courant de comportements répréhensibles.
- Ne jamais leur exprimer notre amour.
- Fonctionner systématiquement avec le bâton et la carotte, la punition ou la récompense.