Comme en témoigne un soldat ayant pris part à la guerre du Vietnam : « C’est arrivé au début de la guerre du Vietnam, quand les soldats d’un peloton américain se trouvaient au beau milieu d’une rivière, en pleine fusillade contre le Viêt-Cong.
Soudain, six moines se mirent à marcher le long des petits monticules de terre, entre deux rivières. Parfaitement sereins, ils se dirigeaient vers le front. Ils ne regardaient ni à droite, ni à gauche ; ils filaient droit, se rappelle un des soldats américains. C’était vraiment bizarre, car personne ne tira sur eux.
Suite à ça, tout à coup, le désir de lutte m’abandonna. Je n’avais plus envie de continuer, ou en tout cas, plus ce jour-là. Je n’étais d’ailleurs pas le seul ; tous abandonnèrent. On cessa de combattre, tout simplement. Ce courage serein des moines qui permit d’apaiser les soldats dans le fracas de la bataille, illustre un principe de la vie sociale des plus basiques. Les émotions sont contagieuses. »
On transmet nos émotions aux autres et nous recevons les leurs :
Prenons par exemple le cas du rire, ne vous est-il jamais arrivé de vous mettre à rire sans raison juste parce que l’un de vos proches rit également. Et, ce n’est qu’une fois le fou rire passer que vous demandez à la personne qu’est-ce que lui fait « marrer » de la sorte. Mais les émotions, il n’y pas que toujours du bien, il arrive aussi que la tristesse ou les sauts d’humeur d’une personne en arrivent à gâcher la soirée de l’ensemble du groupe. Tout ça c’est pour vous faire comprendre la force des émotions.
Lorsque l’on échange avec l’autre, au moment-même où on perçoit son état émotionnel, souvent, on calque notre attitude et notre posture sur les siennes. Autrement dit, au cours d’une conversation normale, quand l’autre sourit subtilement, on a nous aussi tendance à esquisser un sourire subtil. Et c’est loin d’être une imitation pour rendre à l’autre son sourire, non plus que ça. La joie qui se dégage en la personne, c’est ce qui vous a aussi touché. Et vice versa !