“Mixed martial arts”, “krav-maga”, boxe française, anglaise, thaïlandaise, karaté : de plus en plus de femmes se mettent aux sports de combat. Pourquoi un tel succès ?
Pour libérer vos tensions : Des cris, de la sueur, le parquet qui craque sous les pas rapides… Les mains gantées, porter des coups à un ennemi imaginaire ou à sa partenaire.
Depuis quelques mois, les femmes ont massivement investi les sports de combat et les arts martiaux. Selon Aziz Essadek, auteur de « La sublimation du corps dans le sport », dans Traité de la sublimation (PUF), ancien sportif de haut niveau et docteur en psychologie, le plaisir du défoulement physique est intense : « Prenez le cas d’une jeune femme exténuée qui a passé dix heures dans une ambiance professionnelle conflictuelle.
Pratiquer la boxe thaïlandaise, française ou les MMA [mixed martial arts, arts martiaux mixtes] permettra à son agressivité retenue toute la journée de se libérer, tout en stimulant la production d’endorphines, l’hormone du plaisir sécrétée lors des efforts. »
Pour dominer vos peurs… et l’autre : La présence accrue de femmes sur les rings est-elle une conséquence du climat d’insécurité que nous traversons ? Bien sûr, grâce à ces disciplines, elles apprennent à se défendre, se rassurent, (re)prennent confiance en elles. Toutes évoquent leur exultation lors des victoires au corps à corps et se font féliciter pour cette utilisation codifiée, réglementée, de leur puissance physique.