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Les antidépresseurs viennent de démontrer leurs vertus pour de bon. Des chercheurs de l’université d’Oxford ont procédé à la plus vaste analyse jamais menée sur ces médicaments. Leurs travaux, publiés le 21 février dans la revue scientifique The Lancet, ont porté sur 522 essais cliniques menés sur 116.477 participants. L’étude cherchait à estimer l’efficacité des antidépresseurs par rapport à un traitement placebo.

 Les essais ont porté sur 21 antidépresseurs fréquemment prescrits en phase aiguë (huit semaines) de dépression sévère et modérée chez des adultes de plus de 18 ans. Tous ces médicaments se sont avérés plus efficaces, à des degrés divers, que le placebo.

Concernant la tolérance, certains médicaments (agomélatine, citalopram, escitalopram, ou fluoxétine) sont mieux classés que d’autres. D’autres (amitriptyline, clomipramine, duloxétine, fluvoxamine ou reboxétine) semblent moins bien tolérées. Un bémol de l’étude selon les chercheurs : 409 des 522 essais étudiés ont été financés par des entreprises pharmaceutiques.

La prudence des auteurs : « Nos résultats sont pertinents pour les adultes faisant face à un premier ou à un second épisode de dépression, les cas les plus fréquents », explique cependant Andrea Cipriani, coauteur principale de l’étude. « Les antidépresseurs peuvent être un outil efficace pour traiter la dépression avancée, mais cela ne signifie pas nécessairement qu’ils devraient toujours être le premier traitement préconisé. » Selon lui, les médicaments devraient toujours être envisagés « en parallèle d’autres options, comme les thérapies psychologiques ». Les données de l’étude ne concernent de toute façon que les traitements administrés pendant huit semaines. Elles ne peuvent donc pas s’appliquer à des antidépresseurs pris sur le long terme.

Source: 20minutes

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