En France, le taux d’allaitement maternel est l’un des plus bas d’Europe. Des chercheurs ont calculé le nombre de cancers du sein et de l’ovaire qui surviennent, et qui pourraient être évités, du fait de cette situation.
De nombreuses études ont montré que l’allaitement maternel, en dehors du fait qu’il est extrêmement bénéfique à la santé de l’enfant, diminue le risque de cancers du sein ou de l’ovaire chez la mère.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande aux femmes d’allaiter leur enfant pendant au moins six mois. En France, on est loin du compte puisqu’en 2015, seules 46 % des femmes qui avaient eu des enfants dix ans plus tôt, avaient allaité leur bébé. Parmi elles, seules 14 % l’avaient fait pendant plus de six mois.
Des chercheurs du Centre international de recherche contre le cancer ont estimé que 3,2 % des cancers du sein diagnostiqués en 2015 (soit 1.712 cas) pouvaient être attribués à l’absence d’allaitement maternel.
Si la recommandation de nourrir exclusivement l’enfant au sein pendant plus de six mois avait été respectée, 765 cancers du sein auraient pu être évités cette année-là. En ce qui concerne le cancer de l’ovaire, 8,6 % des cas seraient liés au défaut d’allaitement (soit 411 cas en 2015).
En conclusion, les auteurs de cette étude, publiée le 20 février 2018 dans la revue Cancer causes and control, réclament l’intensification des programmes d’aide à l’allaitement auprès des jeunes mamans.