20% de la population mondiale possède plusieurs traits caractéristiques de l’hypersensibilité. Cette dernière est souvent présentée comme un problème, mais Krystel Joinet, psychanalyste, insiste sur le fait qu’être hypersensible n’a rien de pathologique.
D’après K. Joinet, les hypersensibles sont moins sujets aux maladies psychosomatiques car ils extériorisent automatiquement ce qu’ils ressentent. En effet, un hypersensible qui s’autorise à être lui-même ne subira pas ses émotions et parviendra à parfaitement les gérer.
Ces derniers possèdent des dons, comme l’empathie ou l’intelligence émotionnelle, qui constituent de vrais atouts, à condition d’assumer son tempérament. Ceux qui renient leur hypersensibilité se retrouveront en revanche à flirter avec un tas d’émotions très pénibles, comme la gêne ou la honte, qui peuvent très vite devenir insupportables.
La psychanalyste insiste donc sur l’importance de s’accepter et de faire un travail sur soi afin de transformer «l’hypersensibilité-ennemie» en «hypersensibilité-alliée». «L’hypersensible qui s’autorise à être lui-même sera en mesure de ne plus subir ses émotions et parviendra à parfaitement les gérer. Il aura ainsi une meilleure résistance au stress ».
Pour ce qui est des enfants hypersensibles, la psychanalyste conseille aux parents de leur porter un regard bien veillant. D’après cette dernière, plus les parents accueilleront et cultiveront l’émotivité de leurs petits, mieux ces derniers s’en sortiront dans la vie.
«Les enfants hypersensibles qui sont acceptés tels qu’ils sont par leur entourage familial développeront plus facilement leur potentiel créatif et le transformeront en grandissant en une force qu’ils pourront mettre à profit dans n’importe quel domaine».