La colère est une émotion humaine tout à fait normale et parfois même nécessaire, surtout dans des situations où notre sécurité est menacée. Cependant, il arrive souvent que cette colère soit excessive et dirigée vers autrui au lieu d'être simplement reconnue, comprise et gérée.
L'essentiel est que, lorsqu'on exprime notre colère, que ce soit envers un enfant ou un adulte, cela se fasse sans agression. Si la personne se sent attaquée, elle réagira soit avec violence, soit en se repliant par peur, sans que le problème soit réellement résolu. La colère aura été vaine, douloureuse et aura détérioré la relation pour rien.
Lorsque nous projetons notre colère sur quelqu'un, le cerveau de cette personne entre en mode survie, ce qui désactive le cortex préfrontal, la partie du cerveau qui nous permet d'être empathiques, d'apprendre et de communiquer calmement plutôt que de nous battre.
De plus, un enfant sur lequel nous déchargeons notre colère n'est plus en mesure d'apprendre ni de comprendre comment changer son comportement pour répondre à nos attentes. Son cerveau supérieur est alors "hors service".
Une astuce pour éviter d'agresser les autres est d'utiliser le pronom "je" lorsque nous exprimons nos émotions désagréables. Au lieu de commencer nos phrases par "tu", ce qui pointe du doigt l'autre personne, nous pouvons dire par exemple "je ressens de la colère" ou "je suis contrarié".
Cela permet de réduire l'intensité émotionnelle et de laisser à l'autre personne l'opportunité d'écouter et de coopérer.
De plus, cela permet à l'enfant d'apprendre à verbaliser ses propres émotions sans agresser autrui. Ensuite, nous pouvons expliquer ce qui nous dérange et ce que nous attendons, tout en cherchant à comprendre ce qui peut bloquer l'enfant pour qu'il n'accède pas à nos attentes.
Cette approche respectueuse crée un environnement bienveillant dans lequel l'enfant se sent en confiance pour apprendre et collaborer sans avoir recours à la violence. Cela favorise son autonomie et son épanouissement.
