Tsante

La santé pour tous !

Nos grands-mères nous sont chères mais ont-elles des préférences ? Sont-elles plus proches de leurs enfants ou de leurs petits-enfants ? Une nouvelle étude, menée par des chercheurs de l’université d’Emory à Atlanta (États-Unis) vient apporter un éclairage à cette question. Elle a été publiée le 17 novembre dernier, dans la revue Proceedings B de The Royal Society.

 Selon l’étude, les grands-mères seraient plus proches de leurs petits-enfants : Les résultats sont clairs : les grands-mères seraient plus proches de leurs petits-enfants que de leurs enfants. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont sélectionné 50 grands-mères ayant au moins un petit-enfant biologique, âgé de 3 à 12 ans.

Elles ont toutes été soumises à une IRM (Imagerie par Résonance Magnétique), alors qu’elles étaient en train de regarder différentes photos : une de leur enfant, une de leur petit-enfant ainsi qu’une d’un adulte et d’un enfant qui n’appartiennent pas à leurs familles respectives.

Lorsque les grands-mères regardaient les photos de leurs enfants et de leurs petits-enfants, la zone de leur cerveau correspondant à l’empathie s’est activée. Mais pour leurs enfants, il s’agissait de l’empathie cognitive, comme l’indique le Pr James K. Rilling, anthropologue à l’université d’Emory et co-auteur de l’étude à The Guardian. Selon lui, les grands-mères essayeraient donc plus de comprendre ce que leur enfant ressent et pourquoi, plutôt que de ressentir ce lien émotionnel.

L’empathie émotionnelle expliquerait pourquoi les grands-mères seraient plus proches de leurs petits-enfants : En regardant les photos de leurs petits-enfants, c’est la zone du cerveau correspondant à l’empathie émotionnelle qui s’est activée chez les grands-mères : "L'empathie émotionnelle, c'est quand vous êtes capable de ressentir ce que quelqu'un d'autre ressent" explique le Pr James K. Rilling.

Il ajoute que les grands-mères seraient donc potentiellement orientées pour avoir conscience et même éprouver ce que leurs petits-enfants ressentent lorsqu’ils passent un moment ensemble. "Si leur petit-enfant sourit, elles ressentent la joie de l’enfant. Et si leur petit-enfant pleure, elles ressentent la douleur et la détresse de l’enfant" ajoute le Pr James K. Rilling.

Selon lui, cette différence pourrait s’expliquer par le "facteur mignon" : face à sa petite-fille ou son petit-fils, une grand-mère ne développerait pas la même réponse émotionnelle que face à son enfant adulte. Les auteurs espèrent désormais pouvoir réaliser de nouvelles études avec des grands-pères ou d’autres personnes s’occupant d’enfants, pour analyser la réaction de leur cerveau.

Source : The neuronal correlates of grandmaternal caregiving (Proceedings B, The Royal Society)

Scroll to top